Pourquoi la Wallonie baisse-t-elle si rapidement ses émissions de gaz à effet de serre ?
En bonne partie, parce qu’elle s’est fortement désindustrialisée. L’an dernier, la Wallonie avait réduit ses émissions d’un tiers par rapport au niveau de 1990, conformément à son objectif initial de - 30 %. Mais la consommation énergétique des bâtiments diminue très lentement et le coût de leur rénovation se chiffre en milliards d’euros.
Pour l’heure, la Wallonie est en phase avec son objectif de réduction énergétique de – 55 % d’émissions en 2030 et su trouve en bonne position sur la trajectoire qui doit la mener à des émissions de gaz à effet de serre quasi-nulles en 2050. Mais la région n’a parcouru que la partie la plus facile du chemin.
« La diminution émane beaucoup des entreprises industrielles », a relevé Stéphane Cools, président de l’AWAC (Agence wallonne de l’air et du climat), au cours du congrès transfrontalier du bâtiment durable tenu début octobre entre Strasbourg, Sarrebruck et Namur. Ces sociétés bénéficient des systèmes européens d’échanges de quotas d’émissions et leurs volumes de production - par conséquent aussi leurs émissions de C02 - ont chuté depuis trente ans du fait de leur restructuration, notamment dans la sidérurgie.
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