La troisième édition des Assises rhénanes de l’eau a rassemblé près de 200 participants fin mars à Strasbourg. Des Conférences et ateliers, pour la première fois avec un volet sociologique, ont rythmé un jour et demi de débats autour des enjeux transfrontaliers liés à l’eau.
- Fabian Gomond
La conseillère d’Alsace et coprésidente de l’Assemblée parlementaire franco-allemande a remis début mars les résultats de sa mission flash sur les problématiques rencontrées par les Français vivant aux frontières, à la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. L’ancienne ministre escompte la mise en application de 55 propositions concrètes, dont quelques-unes impliquent les voisins, dans un délai de six mois à un an.
- Romain Gascon
A l’instar de toute l’Allemagne, les trois Länder frontaliers du Grand Est ont sanctionné la „coalition tricolore“ du chancelier Scholz. Les résultats traduisent des aspirations liées au contexte économique. A l’exception des contrôles, la dimension frontalière y a tenu peu de place.
Avec un texte retoqué sur le fil par le Bundestag, la CDU de Friedrich Merz a brisé un tabou en acceptant les voix du parti d’extrême droite AfD. Dans les régions frontalières comme la Sarre, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat, de nombreux dirigeants politiques restent attachés à une Europe ouverte.
Plusieurs initiatives actuelles, tel « Bridge for Europe », qui devrait être adopté par l’Union européenne dans les prochaines semaines, tentent de lever les obstacles qui plombent la vie aux frontières. Sont-elles à la hauteur des enjeux ?
Au début des années 2000, un « Leitbild » définissait la vision d’avenir d’un territoire d’un million d’habitants sarrois et Est-mosellans à l’horizon 2025. Nouveau président de l’eurodistrict, Marc Zingraff, maire de Sarreguemines et vice-président de la communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences, a succédé fin 2024 à Peter Gillo. Egalement vice-président du conseil régional du Grand Est en charge du transfrontalier, de l’Europe et de l’international, l’élu revient sur les avancées de l’agglomération transfrontalière.
La Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Communauté germanophone, qui ont pris la présidence de la Grande Région, compte axer son mandat sur les coopérations universitaires et sanitaires. Le sommet de décembre dernier est également revenu sur le bilan de la présidence précédente, assurée par la Rhénanie-Palatinat.
Le bilinguisme est encouragé, les transports se fluidifient, les projets Interreg fleurissent, la préservation de l'environnement fait l'unanimité... Mais en 2024 les frontières se sont fermées dans l'indifférence quasi-générale et les élections ont largement promu des élus d'extrême droite. La langue des voisins est de moins en moins pratiquée et la biodiversité continue de s'étioler. Derrière les discours, quel sera le visage de la coopération transfrontalière en 2025 ?
La collecte de fonds engagée par Voisins-Nachbarn en novembre dernier a mobilisé des soutiens sincères et généreux. L’appel se poursuit pour pérenniser une publication indépendante engagée dans l’ouverture et l’échange aux frontières.
Pour déterminer ses priorités, le futur Interreg Rhin supérieur VII (2028 - 2034) a mené une consultation auprès de citoyens et acteurs engagés. Les transports arrivent en tête de leurs préoccupations.
