Uschi Macher, Cheffe de service des affaires internationales au ministère de l'Éducation et de la Culture de la Sarre

Le traité d’Aix-la-Chapelle entend «  favoriser la diversité culturelle et rapprocher leurs sociétés et leurs citoyens ». Comment cette intention s’est-elle concrétisée dans l’espace sarro-mosellan au cours des trois dernières années ?

En Sarre, la coopération a toujours représenté une importance primordiale. Entre la Sarre et la Moselle, la volonté de réaliser des projets communs est très stable. Le traité d’Aix-la-Chapelle a donné une nouvelle impulsion, mais je ne pense pas qu’il ait joué un rôle décisif, car les éléments de base étaient solides. 

Outre les piliers de la coopération comme les festivals Perspectives ou Loostik, nous avons renforcé les contacts avec la Moselle. Nous avons notamment passé une commande photographique intitulée « la ligne claire », qui invite des photographes de toutes nationalités à travailler sur l’espace transfrontalier. Nous avons également lancé, en lien avec l’école d’architecture et le Nouvel observatoire photographique de la ville de Nancy, une série d’ouvrages sur le patrimoine architectural de l’Après-Guerre. Cette époque voulait reconstruire  des bâtiments emblématiques de paix et de lumière comme le bâtiment Pingusson de Sarrebruck ou l’émetteur d’Europe 1 à Berus, mais aussi des cités ouvrières ou des églises.