« Pour sauver la presse, il faut maintenir ou d’améliorer la qualité de l’information »
Laurent Moyse, journaliste et auteur
Journaliste et auteur luxembourgeois, Laurent Moyse a publié au printemps dernier « La Bataille des journalistes » aux éditions Guy Binsfeld. Son analyse de l’évolution des médias recoupe en grande partie celle des Etats généraux de l’information qui se sont déroulés le 12 septembre à Paris. Son approche s’enrichit d’une bonne connaissance de la presse grand-ducale et transfrontalière.
Voici 20 ans, vous dirigiez le quotidien francophone La Voix du Luxembourg. A votre avis, la presse luxembourgeoise s’est-elle appauvrie ou enrichie depuis cette période ?
Il me semble qu’elle s’est appauvrie, tant par la baisse du nombre de titres que par celle des contenus. La Voix du Luxembourg et l’hebdomadaire Le Jeudi ont disparu. De nouveaux titres sont apparus, comme reporter.lu ou le site d'information quotidien Virgule, mais d’autres titres, comme le mensuel anglophone Delano édité par le groupe Maison moderne, ne paraissent plus sous forme papier, même si certains articles sont repris dans le magazine Paper Jam. Le quotidien gratuit L’Essentiel, fondé en 2007, est toujours diffusé au Luxembourg et dans la Grande Région, mais le gratuit bilingue Point 24, édité par le groupe Saint-Paul, a cessé de paraître.
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