Qu’est ce qui émerge dans la Haute Vallée de la Moselle ?
Un grand projet de développement dénommé Entwicklungskonzepts Oberes Moseltal (EOM), qui doit renforcer la coopération transrégionale en matière de mobilité, de vie quotidienne, d’aménagement du territoire et de culture.

Le 9 février dernier, Claude Turmes, ministre luxembourgeois de l’Aménagement du territoire, Reinhold Jost, ministre sarrois de l'Intérieur et Nicole Steingaß, secrétaire d'État à l'Intérieur de Rhénanie-Palatinat, ont présidé au lancement du projet EOM (Entwicklungskonzepts Oberes Moseltal), vaste projet transnational qui doit améliorer la coopération en matière de mobilité, de santé la mobilité, de culture et de protection de l’environnement. Soutenu par le programme Interreg VI A Grande Région, le projet est doté de 6,8 millions d’euros que les possibilités de cofinancement portent à plus de 11 millions d’euros, dans un espace considéré par les fonds européens comme un « espace fonctionnel ».

Martin Güdelhöfer. DR
« Cette dénomination nous permet de fonctionner avec plus de moyens et moins de bureaucratie. Les projets s’organisent à l’échelle interministérielle, mais aussi en lien étroit avec les communes, les intercommunalités et les associations », souligne Martin Güdelhöfer, manager régional de l’EOM.
Quinze cartographies
Les partenaires sarrois, rhénan-palatins et luxembourgeois du projet se connaissent de longue date. Après une première étude transfrontalière lancée en 2016, les groupes d’action locale du programme européen Leader Miselerland au Luxembourg et Moselfranken en Rhénanie-Palatinat ont posé le cadre d’une coopération qui inclut également la Sarre. Une série de 15 cartographies a d’ores et déjà synthétisé les données économiques, spatiales et culturelles dans un périmètre délimité par Remich et Echternach (Luxembourg) à l’Ouest, Trèves et Konz (Rhénanie-Palatinat) à l’est et Saarburg et Merzig (Sarre) au sud. Dans une seconde phase, des partenaires français pourraient rejoindre l’EOM.

Panneaux bilingues
La mobilité constitue une priorité pour cette espace où les espaces urbains côtoient de grands territoires ruraux. A titre symbolique, EOM a commencé par remplacer la signalétique de quatre gares pour les remplacer par des panneaux désignant les villes en allemand et en luxembourgeois. Plus coûteuse, la deuxième étape consistera à constituer quatre hubs multimodaux – un au Luxembourg, deux en Rhénanie-Palatinat et deux en Sarre - pour inciter les travailleurs frontaliers à délaisser leur voiture au profit des transports en commun. Dès sa première phase, l’EOM abordera également les questions d’habitat et d’équipement commercial.
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