WALLONIE-GRAND EST

“Un matériau, ce n’est pas juste la peau d’un objet”

Jean-Baptiste Sibertin-Blanc, designer et artiste français

Jean-Baptiste Sibertin-Blanc, l’un des grands noms du design français, est l’invité du musée du verre de Charleroi. Il a travaillé avec les plus grandes maisons, de Cheval Blanc LVMH à Hermès, de la cristallerie Daum à la manufacture Henryot et Cie. Ses collections singulières où le verre côtoie le bois, le métal, les matériaux composites… sont à découvrir jusqu’au 4 septembre.

 

 

Jean-Baptiste Sibertin-Blanc Musée du verre Charleroi
Entre 1999 et 2011, Jean-Baptiste Sibertin-Blanc a supervisé plus de 300 éditions d'art pour la cristallerie Daum. ©Frédéric Grimaud

Dédié à l’art, à l’histoire et à la technique du verre, le musée éponyme de Charleroi vous consacre actuellement une exposition intitulée “PAREIDOLIES”. Il est assez rare de voir, en un lieu, l'étendue de vos créations. Le verre en est-il le point de départ?

J’ai rencontré Catherine Thomas, conservatrice du musée du verre de Charleroi, lors de l’exposition “Lettres de verre” au MusVerre de Sars-Poteries (ndlr: commune du nord de la France) où j’étais en résidence pendant un an. Lorsqu’elle a vu les “Lettres de verre”, elle s’est dite intéressée pour organiser un focus cette année à Charleroi, mais sous un autre angle. Ainsi, l’exposition porte sur mon travail de designer, sur le verre et autour d’autres matériaux. Des objets assez divers sont présentés ici :  20 collections regroupant siège, canapé, miroirs, des couverts Hermès, des lampes Berger, des modèles en obsidienne, en matériaux composites…

Les cinq voyelles A E I O U, provenant de la collection “Lettres de verre”, sont au cœur de l’exposition. Les quatre principales techniques du verre sont là, soufflage, bombage, verre à flamme et pâte de verre. Pour les consonnes, il y a juste le P, comme “Paréidolies” qui figure aussi sur la couverture du catalogue. Celui-ci permet d’entrer par catégorie de matériaux.

En fait, mon approche, c’est le langage de la matière. J’explore avec ces quatre techniques beaucoup de choses que je n’aurais pas imaginé sculpter. J’ai abordé ce projet avec une liberté beaucoup plus grande. Un matériau, ce n’est pas juste la peau d’un objet. Avec le fauteuil Motenasu, en frêne, édité par Henryot & Cie à Liffol-le-Grand, la manufacture vosgienne qui travaille notamment pour l’Opéra de Paris ou la Fondation Vuitton – Jean-Michel Wilmotte, j’ai expérimenté la souplesse du bois. Le siège est presque fluide, il est un peu comme une seconde peau. 

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