Sarre

Das leben ist ein Carrousel : le Cirque bouffon fait étape à Sarrebruck

Jusqu’au 9 novembre, les Sarrois pourront découvrir « Das Leben ist ein Carroussel », le nouveau spectacle du Cirque Bouffon, dirigé et mis en scène par Frédéric Zipperlin. Cet artiste circassien français a été formé à l’académie Fratellini, à Paris. Installé en Allemagne, il sillone depuis vingt ans son pays d'adoption pour faire découvrir son art à ses compatriotes.

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Le cirque s'invite sur la Tblisser Platz, devant le Théâtre national de la Sarre, du 17 octobre au 9 novembre. © Andre Elbling

« Das Leben ist ein Carroussel » est le titre de votre nouveau spectacle. À quoi peut-ons’attendre ?

À du théâtre, à de la poésie, à de la musique… Il y a une dramaturgie, au fur et à mesure le public va être ému, rire, pleurer… La musique occupe une place prédominante avec des compositions originales, écrites sur mesure par Sergej Sweschinski qui nous accompagne depuis le début de l’aventure. La vie est un carrousel est une ode à la liberté car les artistes sont d’abord prisonniers de ce carrousel avant de réussir à s’en dégager… Notre message est toujours le même : ralentir le temps et caresser le coeur des gens. 

À Sarrebruck, le public est-il transfrontalier ?

Il y a environ 20 % de Français. Parmi les Allemands, ceux qui fréquentent les spectacles sont les plus nombreux mais le public est très hétérogène. Il y a notamment beaucoup de familles avec des enfants et c’est très chouette de les voir partager une sortie en famille, avec plusieurs générations mélangées. À chacune de nos tournées, le public vient plus nombreux que les années précédentes. Cette année, la prévente est très haute.

Dès le départ, avec le cirque Bouffon, votre objectif était-il de vous implanter outre- Rhin ? 

Oui. Je suis installé à Cologne depuis trente ans et cela nous a permis d’imaginer ce projet. Je ne pense pas qu’on aurait pu le créer aussi facilement en France. Certes, on aurait pu avoir des aides, à travers des subventions ou du mécénat, mais la concurrence aurait été beaucoup plus forte alors qu’en Allemagne, on est plus ou moins les seuls à proposer ce type de spectacles. 

Comment définiriez-vous le nouveau cirque aux Allemands ? 

Quand on parle de cirque, dans 80% des cas, les Allemands s’attendent à voir des animaux. Ce n’est pas grave, c’est une éducation à faire mais elle est longue. Ça a démarré en France, dans les années 80 mais chez nous, c’est déjà « du vieux » cirque. D’ailleurs les Français utilisent d’autres dénominations : cirque contemporain, cirque actuel, cirque d’aujourd’hui. Pour les Allemands, c’est nouveau.

Est-ce pour cette raison que vous vous produisez devant le Théâtre national de la Sarre, sous un chapiteau ?

Mon idée, au départ, c’était d’amener le cirque au sein du théâtre et puis nous avons eu la permission de nous installer sur la Tblisser Platz. Un jour, peut-être, nous jouerons dans les théâtres mais pour l’instant, on se met devant. C’est juste une coopération, nous n’avons pas d’aides financières : on paye nos charges mais on profite de l’emplacement et de l’image du théâtre. Le chapiteau intrigue, le bouche-à-oreille fonctionne. Le théâtre revend nos billets et cela nous permet de toucher un autre public. En Allemagne, nous ne sommes pas reconnus comme un spectacle culturel mais comme du divertissement.

 

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Le carrousel est au milieu de la scène mais aussi de l'intrigue. © Dmitry Shakhin

(1) Cirque Bouffon - Carrousel 2025

(2) Billetterie en ligne - Théâtre national de la Sarre 

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