Marc Zingraff, maire de Sarreguemines et conseiller régional du Grand Est

La création d’un statut de télétravailleur transfrontalier vous semble-t-il prioritaire ?

Il y a fort peu de chances pour que ce statut aboutisse rapidement, mais la réflexion s’impose. J’ai repris les travaux lancés par mon prédécesseur pour présenter ce projet dès la première séance plénière de la présidence française du CPI, car en tant qu’élu de Sarreguemines, j’ai été confronté au désarroi des 20.000 travailleurs frontaliers est-mosellans durant la crise sanitaire : certains d’entre eux pouvaient continuer à travailler à distance, d’autres non. L’accord-cadre européen sur le télétravail l’autorise dans la limite de 25 % du temps de travail sans changer de régime de sécurité sociale. Mais ce texte remonte au 16 juillet 2002, à une époque où les technologies n’étaient pas aussi performantes qu’aujourd’hui. Deux ans de crise sanitaire ont accéléré le taux d’équipement des entreprises. Il est donc temps de reposer la question du cadre légal du télétravail transfrontalier.