Lorraine

Le Cercle des Paraiges réaffirme le prestige de Metz

Dirigeant du groupe industriel John Cockerill et président du FC Metz, Bernard Serin a implanté au stade Saint-Symphorien un club privé inspiré du modèle anglo-saxon. Fort de 600 membres, le Cercle des Paraiges renvoie au prestige de la république messine du XIVème siècle et réaffirme les ambitions contemporaines de la ville.

Cercle des Paraiges
© Agence Grand Angle - JC Fraisse

En ce jeudi 11 avril, la tribune sud du FC Metz s’ouvre à la culture woke. Présentée par Serge Wilczynski, capitaine du « club passion Art » du Cercle des Paraiges, l’exposition « En couple, ruptures et convergence » accorde une large place aux questions du genre. Invités au vernissage, une centaine de membres de la bonne société messine admirent  les toiles « Iel sourit »  ou « Russules, morille et phalloclitoris » dessinés par Bérangère Buhler-Wilczynski, les nus photographiques de Meryle Shambhalla ou les œuvres de la tatoueuse messine Red.

Serge Wilczynski

Serge Wilczynski. DR

« Des quatre expositions que nous organisons chaque année, celle-ci est sans doute la plus cérébrale. Elle permet de rendre compte de certains archétypes tout en servant de tremplin à des artistes locaux », indique Serge Wilczynski.

Une prestigieuse oligarchie

Le Cercle des Paraiges ne se résume pas aux rencontres culturelles, mais l’ambiance de cet after work chic correspond à la devise « Le creuset de nouvelles ambitions » inscrite au fronton de la salle d’exposition. Lancé en octobre 2021 par Bernard Serin, président du FC Metz et dirigeant du groupe d’ingénierie belge John Cockerill, le Cercle entend rehausser l’image de Metz, de la Moselle et du Sillon lorrain. Son nom renvoie aux Paraiges, une classe de dirigeants héréditaires messins qui détenait le monopole des fonctions publiques. Cette oligarchie de cinq, puis six membres, présida aux destinées de la ville du XIVème siècle jusqu’à la disparition de la libre république de Metz en 1552. Sept siècles plus tard, le Cercle des Paraiges entend réveiller cette gloire évanouie.

Annick Largenton

Annick Largenton, responsable Membership du cercle des Paraiges. DR

« Bernard Serin n’est pas messin d’origine, mais il est féru d’histoire et profondément attaché à sa ville d’adoption. En fondant le Cercle des Paraiges, il a voulu redonner aux Messins une ambition nationale et créer des liens à l’échelle du territoire. Il ne s’agit pas seulement d’un club de business, mais d’un lieu où se côtoient des gens qui ne se seraient jamais rencontrés autrement », explique Annick Largenton, responsable Membership du cercle des Paraiges.

Dès sa fondation, le club a regroupé des chefs d’entreprise dont Philippe Bard, président du conseil de surveillance du groupe de travaux publics Demathieu Bard, ou Christophe Mahieu, directeur général du Républicain lorrain, ainsi que des personnalités politiques de tous bords dont Dominique Gros, ancien maire de Metz, le sénateur et ancien ministre de la Défense Gérard Longuet ou la députée Carole Grandjean. Le cercle est passé de 350 membres lors de la cérémonie de lancement à près de 600 aujourd’hui. Proposée au tarif annuel de 1.500 euros, l’adhésion donne accès au salon, au bar et au restaurant des Paraiges, dans le décor prestigieux de la tribune sud du stade Saint-Symphorien. Avec son escalier monumental, son décor soigné et sa vue panoramique sur la pelouse du FC Metz, l’édifice flambant neuf place le Cercle des Paraiges à un niveau de standing comparable à celui des grands clubs d’affaires européens.

A raison d’une douzaine d’événements par mois, le Cercle organise une programmation résolument éclectique qui a vu passer par la tribune sud l’ancien président de la République François Hollande, le boxeur Brahim Asloum, le chanteur Louis Bertignac ou le météorologue Louis Bodin. Des dizaines de personnalités locales se sont également présentées lors de dîners, de conférences ou de rencontres informelles. « Il n’y a pas de petit ou de grand sujet. Nous ne nous interdisons rien », assure Annick Largenton. Moins strict que dans les clubs belges ou luxembourgeois, le dress-code n’impose la veste et la cravate que lors des grandes occasions.

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