Camps nazis : au Ban Saint-Jean, l’Histoire veut remettre « le camp des Ukrainiens » à sa juste place
Doctorante en histoire à l’université de Lorraine et du Luxembourg, Chrystalle Zebdi-Bartz explore dans sa thèse le fonctionnement du camp de prisonniers de guerre installé par les nazis à Boulay-Moselle, et sa postérité mémorielle. Cet article s’inscrit dans le cadre de notre série consacrée à l’histoire des camps nazis après le conflit, dont le premier épisode s’est intéressé au camp de Natweiler-Struthof.

Les habitants du coin l’appellent parfois le « camp des Ukrainiens ». Annexe d’un Stalag (Stammlager, camps de prisonniers de guerre) de la 12e région militaire allemande (1), le camp du Ban Saint-Jean, à Boulay en Moselle, a pourtant accueilli 43 ethnies différentes. Dans son travail de thèse (2), Chrystalle Zebdi-Bartz s’attache d’abord à étudier le fonctionnement général des Stalags à travers ce cas d’école mosellan situé entre Metz et Forbach. Dans un second temps, elle analyse le processus d’appropriation mémorielle qui a conduit à biaiser les représentations dont le Ban Saint-Jean fait aujourd’hui l’objet.
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Le camp du Ban Saint-Jean sous son aspect actuel. © Antoine Felix